LE TATAMI,

 

a une place centrale dans le quotidien des japonais. Il est présent comme revêtement de sol de leurs intérieurs, et est ainsi devenu une unité de mesure qui définit la dimension des pièces (pièce de trois tatamis) et donc des habitations. Il est aussi un élément iconique de la cérémonie du thé, rituel très codifié, durant lequel on compte les « montagnes » et les « rivières », termes utilisés pour décrire le motif du tissage qui le recouvre.

RENVERSER LE TATAMI

 

L’entreprise Motoyama fabrique des tatamis à la main dans son atelier de Kyoto depuis plus de 100 ans. En arrivant dans l’atelier, je suis fascinée par les qualités esthétiques du tissage végétal qui recouvre le tatami (appelé « omote » en japonais). Puis je découvre que l’omote possède des propriétés structurelles étonnantes lorsqu’il est positionné à la verticale. Je décide alors de renverser le tatami et de lui donner ainsi une autre dimension.

DES OBJETS TOUT EN COURBES

 

Le tatami plat et rectiligne se déploie soudain en volume et en courbes, définissant ainsi tout un nouveau registre de formes et d’applications produits. Je commence par concevoir du mobilier afin de démontrer les incroyables propriétés de résistance de ce tissage végétal, capable de soutenir le poids d’une personne.